LA GRÂCE DE DIEU
Le livre des
Hébreux nous dit : « Nous n'avons pas un souverain sacrificateur qui ne
peut compatir à nos infirmités. Il a été tenté en toutes choses comme nous,
sans pécher ». (Héb. 4:15)
Beaucoup de
chrétiens sont familiers avec ce verset. Il nous dit que notre souverain
sacrificateur, Jésus, ressent nos souffrances avec nous. Le mot grec « compatir
» ici veut dire sympathie, le résultat de l'expérience d'une souffrance
similaire. En d'autres termes, notre Dieu est personnellement touché par chaque
calamité, chaque souffrance, chaque confusion et désespoir qui nous atteint. Il
n'y a rien que nous n'ayons expérimenté qu'Il n'ait enduré aussi de quelque
façon.
Parce que nous
avons un souverain sacrificateur si élevé, nous sommes enseignés. « Venons avec
assurance au trône de la grâce pour obtenir miséricorde et trouver grâce et
aide dans nos besoins » (héb : 4 :16).
Il nous est
dit : « Votre Sauveur connaît exactement ce que vous traversez. Et Il sait
exactement comment exercer le ministère et la grâce envers vous ».
Ma question
est : lorsque nous sommes dans un grand besoin, comment trouvons-nous la
grâce que nous suggère le livre aux Hébreux?
J'ai entendu
plusieurs définitions théologiques de la grâce : une faveur méritée, la
bonté de Dieu, son amour spécial. Mais la grâce prit une signification
différente pour moi en décembre dernier lorsque ma petite fille de 11 ans,
Tiffany, se rendit à l'hôpital pour des tests qui devaient probablement déceler
une tumeur au cerveau. Ma femme, Gwen, et moi-même étions à l'hôpital avec
notre fille Debby et son mari Roger, le jour des examens. Alors que nous nous
tenions là pour attendre les résultats, tout ce que nous pouvions faire était
de prier pour la grâce :
Tout cela arriva si
soudainement. La veille, Debby et Roger nous ont appelés afin de prier alors
qu'ils amenaient Tiffany chez le médecin. Elle avait de violents maux de tête et
commençait à saigner au niveau des yeux. Alors que nous raccrochions, je dis à
Gwen : « La vie est si fragile, un simple coup de fil peut renverser votre
univers sans dessus dessous ».
Le jour suivant,
alors que nous arrivions à l'hôpital en Virginie, Gwen et moi-même avons vu des
parents désespérés partout dans le couloir. Ils avaient des expressions
anxieuses alors qu'ils partageaient de mauvaises nouvelles concernant leurs
enfants. Très souvent lorsque le mot « malin » venait à leurs oreilles certains
criaient en agonie, totalement paniqués.
Alors que nous
attendions pour écouter le rapport du laboratoire concernant Tiffany, je priais
en silence pour la force nécessaire pour accepter le verdict, quel qu'il soit.
A ce moment-là, il m'importait peu de connaître la signification théologique du
mot grâce. Pour moi, elle voulait dire avoir la paix de Dieu et recevoir toutes
les nouvelles éventuelles sans panique. Je priais : « Seigneur, tu fais
toutes choses à merveille. Ne permets pas que nous péchions avec nos lèvres,
donne-nous la grâce pour supporter cela ».
Puis le tourment de
mauvaises nouvelles est arrivé. Tiffany avait une tumeur, la pire des tumeurs,
et c'était cancéreux.
J'avais entendu ce
mot « cancéreux » 8 fois auparavant. Gwen, Debby et notre plus jeune fille
Bonnie s'étaient toutes battues contre le cancer. Merci Seigneur, elles avaient
toutes survécu à ces atteintes graves. Cependant, chaque fois que nous
entendions de mauvais résultats, c'était les pires nouvelles que l'on pouvait
me transmettre.
Je ne peux pas
esquiver ce que nous avons traversé à ce moment-là, Gwen et moi, avec notre
petite fille Tiffany. Je peux seulement vous dire que ma douleur m'a conduit
dans le livre de Job.
Job était un homme
intègre avec une famille unie ; sa femme et lui avaient 10 enfants adultes (7
fils et 3 filles). Job priait pour ses enfants tous les jours, offrant des
sacrifices en leur faveur, car Job disait : « Il se pourrait que mes
enfants aient péché ou aient maudit Dieu dans leur cœur » (Job 1 :5).
Job ne se doutait
pas de ce qui se passait au ciel à ce moment-là entre Dieu et Satan. Il n'avait
jamais été averti qu'une calamité soudaine allait tomber sur sa famille. Et la
Bible dépeint une succession de scènes horribles. En un seul jour, Job perdit
non seulement ses serviteurs et ses possessions, mais ses 10 enfants moururent
(Job 1 :13 à 22).
Quand la calamité
arrive, il y a deux manières de réagir :
Essayez d'imaginer
Job et la perte tragique de sa famille. En quelques heures, tout ce que sa
femme et lui avaient de précieux fut ôté de leur vie. Chaque fils bien-aimé,
chaque fille, chaque serviteur et servante.
Même dans sa grande
souffrance et son chagrin, Job choisit de bien réagir. Sa femme, remplie
d'amertume, choisit la mauvaise attitude.
La femme de Job a
été remplie d'amertume lorsqu'elle a entendu Job : 1/16. Alors que les
mauvaises nouvelles arrivaient, cette femme refusa d'être consolée et elle
accusa Dieu d'une façon insensée, voulant entraîner son mari : « Maudis
Dieu et meurs » (Job 2/9). Elle disait en substance : pourquoi Dieu
enverrait-il une telle tragédie sur cette famille si bonne ?
Personnellement je
ne peux pas blâmer la femme de Job pour sa réaction : si je perdais tous mes
enfants et ceux que j'aime en une seule journée, mon cœur pourrait se trouver
dans la même condition que le sien. Je crois que lorsque ces mauvaises
nouvelles sont arrivées, la femme de Job mourut intérieurement. Elle était
physiquement vivante mais, dans son cœur, elle était « partie ».
Cependant il y
avait une autre tragédie à venir : bientôt son mari fut couvert d'ulcères
de la tête aux pieds : Job termina sur un lit de cendres, se grattant avec
un tesson de bouteille pour enlever sa douleur. A la vue de son aspect, les
gens détournaient la tête. Même les amis de Job ne le reconnurent pas tout de
suite. Lorsqu'ils le reconnurent, ils étaient incapables de le regarder. Ils
s'assirent à distance et commencèrent à pleurer au sujet de ce qui était arrivé
à leur ami.
Pendant ce temps,
la femme de Job a dû être complètement démoralisée. Son souvenir d'une famille
joyeuse, unie, ainsi que ses projets pour l'avenir avaient été démolis. Son
monde entier s'était écroulé sous ses pieds.
Elle n'allait
jamais expérimenter une joie similaire ou un nouvel espoir. Maintenant, tout en
elle mourrait : l'amour, l'espoir, la foi ; la colère et l'incrédulité
remplissaient son âme.
Job également
souffrait profondément. Cet homme avait besoin d'une parole de réconfort, mais
au lieu de cela sa femme lui disait : « Pourquoi restes-tu intègre ?
» (Job 2/9).
Deux choses se
bousculaient dans la tête de cette femme.
1) Elle
demandait : « Quel péché as-tu commis Job pour amener un tel jugement de
Dieu sur ta vie ? N'essaie pas de me convaincre que tu es encore un homme
intègre.
2) Alors est-ce
ainsi que Dieu traite une famille droite ? Nous avons bâti un autel chaque
jour dans notre famille et de façon régulière. Nous avons marché en accord avec
Dieu et nous avons utilisé notre abondance pour bénir les pauvres. Pourquoi le
Seigneur nous enlève- -t-il tout ce qui est précieux pour nous ? Je ne
peux pas servir un Dieu qui permet tout cela ».
Puis cette femme
prononça ces paroles affreuses : « Maudis Dieu et meurs » (Job :
2/9). Elle prononçait une sentence déjà comme ceux qui l'entouraient. « Je suis
déjà morte Job, que reste-t-il pour moi ? Il vaut mieux mourir que de
rester sans mes enfants. Alors viens, maudissons Dieu et mourrons ensemble ».
Ces conditions
illustrent la bataille avec l'ennemi que chacun de nous doit affronter lorsque
la tragédie arrive. J'ai vu cette bataille se livrer récemment chez une jeune
fille près de laquelle j'étais assis dans un avion. J'ai remarqué qu'elle
pleurait en silence. Je lui ai dit que j'étais pasteur et que je pourrais
peut-être l'aider. Elle me répondit : « Monsieur je ne peux pas croire en
votre Dieu ». Elle me raconta que son père était mort soudainement. Elle le
décrivit comme un homme intègre et au travers de larmes amères, elle réitéra :
« Je ne peux pas croire qu'un Dieu si bon puisse enlever un homme dans la force
de l'âge ».
Elle avait réagi
comme la femme de Job. Elle blâmait Dieu et commençait à tomber dans le
désespoir. Même si elle était physiquement vivante, elle était morte à
l'intérieur.
Job choisit la
bonne réaction : même si sa douleur était intense (Job 2/13), il fit
confiance à Dieu au milieu de sa souffrance et de sa peine. Comme sa femme il
eut également envie de mourir. Son désespoir était si intense qu'il désirait ne
jamais être né. Cependant, au travers de tout cela, Job disait : « Même
s'Il me tuait, je continuerais à espérer en Lui » (Job 13/5).
En substance, Job
voulait dire : « Peu importe si cette épreuve doit m'amener jusqu'à la
tombe, je continuerai à faire confiance à Dieu – même si je ne comprends pas
tout ce qu'Il fait et surtout le but de cette tragédie. Je sais que Dieu a un
but éternel. Même s'Il choisit de me supprimer, je lui ferai confiance jusqu'à
mon dernier souffle ».
Comme David, à
certains moments j'ai eu de l'amertume jusqu'aux larmes. David écrivait :
« Oh si j'avais des ailes comme la colombe, je m'envolerais et je trouverais le
repos ; voici, je fuirais bien loin, j'irais séjourner au désert ; je
m'échapperais en toute hâte, plus rapide que le vent impétueux, que la tempête
» (Ps 55/7à9).
Cependant, je
l'admets, je n'ai jamais expérimenté l'amertume de Job, je n'ai jamais atteint
le point où j'ai eu envie de mourir.
Dans cet hôpital de
Virginie, Gwen et moi avons vu deux sortes de réactions. Les cas étaient tragiques :
un enfant de 2 ans avait chuté de la 21ème marche et était traité pour un
traumatisme crânien. Un autre bébé gravement blessé avait été amené d'urgence à
l'hôpital par hélicoptère. Une petite fille, pâle et fragile, est passée devant
nous avec ses perfusions. Une autre jeune fille devant nous avait dans un
dérèglement mental.
Nous pouvions voir
quels parents de ces enfants souffrants étaient chrétiens. Alors que nous
passions devant certaines chambres, nous avons ressenti une grande paix. Dans
ces cas-là, nous pouvions réaliser que Dieu assurait sa protection alors que
les parents se tenaient dans la Parole de Dieu.
Mais dans d'autres
chambres, il y avait le désordre. Nous pouvions percevoir le manque total
d'espérance de la part des parents. Ils blâmaient Dieu disant : « Pourquoi
un Dieu bon permet-il cela ?' Nous les avons vus dans les couloirs se
répéter avec colère : « Pourquoi, pourquoi, pourquoi ? »
Lorsque votre
épreuve arrive, vous avez un choix à faire. Vous pouvez être en colère contre
Dieu et demander sans cesse « pourquoi ? » ou vous pouvez dire « Seigneur,
peu importe ce qui se passe, je sais que tu as la grâce et le pouvoir de me
soutenir. » En tant que disciple de Jésus, nous devons simplement courir vers
notre grand Sacrificateur pour obtenir miséricorde et réconfort par le
Saint-Esprit. Nous devons faire confiance à la grâce de Dieu qui connaît tout.
Certaines fois nous pouvons pleurer, nous lamenter et vouloir mourir. Nous
perdons le sommeil, nos pensées peuvent être assaillies de questions.
Cependant, Dieu nous permet de passer au travers de chacune de ces épreuves.
Elles font toutes partie de son processus de guérison.
Mais comment nous
procurer sa grâce afin d'être aidés dans nos besoins ? Comment cette grâce
est-elle dispensée envers nous ? Quand nous sommes au milieu d'une crise,
nous ne pouvons pas nous reposer sur quelques définitions théologiques
nébuleuses. Nous avons besoin de l'aide spécifique de Dieu. Comment nous
procurer sa grâce dans nos cœurs, notre âme, notre corps physique quand nous
souffrons ?
Je crois que nous
sommes touchés par la grâce de Dieu de deux façons au moins :
1) Dieu
dispense sa grâce, dans nos épreuves au travers de révélations, que nous
n'aurions jamais pu comprendre en d'autres temps.
Dans les écritures,
les plus grandes révélations de la bonté de Dieu sont venues au travers de troubles,
calamités, isolement et épreuves. Nous en trouvons un exemple dans la vie de
Jean.
Pendant 3 ans, ce
disciple était sur la poitrine de Jésus, c'était un temps de repos, de joie et
de paix, sans épreuves ni soucis, mais pendant ce temps, Jean reçut peu de
révélations. Il ne connut Jésus qu'en qualité de Fils de Dieu. Quand Jean
reçut-il la révélation de Christ dans toute sa gloire ?
Cela arriva lorsque
Jean fut conduit d'Ephèse dans les chaînes. Il fut amené en exil vers l'île de
Patmos, où il fut assigné à des travaux forcés. Il était isolé, sans communion
fraternelle, sans famille ni amis pour le réconforter. C'était un temps de
désespoir, le plus grand de sa vie.
Néanmoins, c'est là
que Jean reçut la révélation de son Seigneur, qui allait devenir le dernier
élément des écritures : le livre de l'Apocalypse. Au milieu de cette heure
sombre, la lumière du Saint-Esprit vint à lui. Et Jean vit Jésus comme il ne
l'avait jamais vu. Il vit littéralement Jésus comme le Fils de Dieu.
Jean n'avait jamais
reçu cette révélation pendant qu'il était avec les autres apôtres, ni même
pendant les jours où Jésus était sur la terre. Maintenant, dans les moments les
plus sombres de sa vie, Jean vit Christ dans toute sa gloire, déclarant :
« J'étais mort ; et voici, je suis vivant au siècle des siècles, je tiens les
clés de la mort et du séjour des morts » (Apoc 1/18).
Jean tomba sur sa
face pendant cette incroyable révélation. Mais Jésus le releva et lui montra
les clés qu'Il tenait dans sa main. Il le rassura : « Ne crains
point ! » (Apoc 1/17).
Je crois que cette
révélation est donnée à chaque serviteur qui souffre et qui prie dans son temps
de besoin. Le Saint-Esprit dit : « Jésus tient toutes les clés de la vie
et de la mort », donc le départ de chacun est dans ses mains. En conséquence,
Satan ne pourra jamais reprendre un membre de votre famille ou vous-même. Seul
Christ détermine notre destinée éternelle. Donc, s'il tourne une clé, c'est
avec raison. Et cette raison n'est connue que de lui-même, du Père et du
Saint-Esprit.
Cette révélation
est permise pour amener la paix à nos cœurs. Comme Jean, nous devons voir Jésus
se tenir devant nous, tenant les clés de la mort et de la vie, nous
assurant : « Ne crains point, je tiens toutes les clés. » Quelle va être
notre réponse ? Comme Job nous devons dire par la foi : « Le Seigneur
a donné, le Seigneur a repris, que le Nom du Seigneur soit béni ».
Un serviteur en
difficulté a écrit ce qui suit : « Il y a 15 ans, ma femme développa un
cancer du sein. Maintenant, on vient de diagnostiquer un cancer du pancréas.
Elle devra peut-être se rendre dans un hospice. Cela fait 40 ans maintenant que
nous travaillons pour le Seigneur. Je me pose la question, était-ce en
vain ? Est-ce que cela ne compte pas ? Dieu va-t-il nous donner un
break ? »
J'ai dit à ce cher
frère : « Je crois maintenant que dans votre heure la plus sombre, Jésus
veut se révéler dans sa bonté. Oui vous souffrez profondément. Mais si vous
voulez lui faire confiance au milieu de votre souffrance, il y aura une
révélation qui ouvrira vos yeux sur des choses que vous n'avez jamais vues ni
comprises et vous serez utilisé par le Seigneur pour en aider plusieurs.
Jacob aussi reçu
une grande révélation dans une heure sombre
La Bible nous dit
que Jacob reçut une incroyable révélation au travers d'un rendez-vous face à
face avec Dieu : « Jacob donna à ce lieu le nom de Péniel : parce que
j'ai vu Dieu face à face et ma vie a été changée. » (Gen.32/30) Quelle était la
circonstance qui amena cette révélation ? C'était le moment où la vie de
Jacob était au point le plus bas. A ce moment, Jacob était coincé entre deux
forces puissantes : son beau-père en colère, Laban, et l'hostilité de son
frère Esaü.
Jacob avait
travaillé plus de 20 ans pour Laban, lequel l'avait trompé. Finalement Jacob en
a eu assez. Alors, sans dire quoi que ce soit, il prit sa famille et partit.
Laban décida de
poursuivre Jacob et de le tuer. Cependant, Dieu avertit Laban dans un songe de
ne pas détruire Jacob. Dès que la menace de Laban fut écartée, Esaü son frère vint
sur la scène. Lui aussi prit une petite armée de 400 hommes et se prépara à
tuer son frère.
Jacob fit face à la
calamité totale, convaincu qu'il allait tout perdre. Les choses devenaient sans
espoir. Néanmoins, dans cette heure sombre, Jacob eut un rendez-vous avec Dieu
comme jamais auparavant. Il combattit avec un ange qui était le Seigneur
lui-même. Après cela, il déclara : « J'ai vu Dieu face à face et ma vie a
été sauvée » (Gen.32/30).
Maintenant,
retournons à Job. Cet homme était aussi au point le plus bas. Il avait enduré
épreuves sur épreuves, agonies physiques, rejets répétés de ses amis.
Cependant, dans cette heure sombre de sa vie, Dieu lui apparut dans une tornade
et le Seigneur donna à cet homme une des plus grandes révélations de lui-même jamais
rapportée par un humain.
Dieu conduisit Job
dans le cosmos, puis en bas dans les profondeurs de la mer. Il le conduisit
dans les secrets de la création. Et Job vit des choses que personne n'a jamais
vues. Il lui fut montré la gloire et la majesté de Dieu. Job sortit de cette
expérience louant Dieu disant : « Je sais maintenant que tu peux faire
toutes choses Seigneur, je me repens d'avoir mis ton jugement en doute, je vois
que toute chose est sous ton contrôle et dirigée par ta grâce. Tu avais ton plan
préparé d'avance. J'avais entendu parler de toi, mais maintenant mon œil te
voit. » (Job 42/2-5)
Quelque chose de
merveilleux se passe quand nous faisons simplement confiance. Une paix vient
sur nous, nous permettant de dire : « Peu importe ce qui vient, mon Dieu a
tout sous son contrôle, je n'ai rien à craindre. »
Vous allez
peut-être dire : « Je préfèrerais un Dieu qui fait toutes choses bonnes,
qui enlève ma douleur et ma peine, et peu importe si j'ai moins de révélation
». Non, la révélation qui vient vers vous n'est pas juste pour votre confort.
Elles est destinée à faire de vous un dispensateur de la grâce « guérissante »
de Dieu pour les autres.
2) Dieu
dispense sa grâce au travers de son peuple.
Dieu utilise
souvent des anges pour exercer le ministère. Mais plus souvent, Il utilise son
peuple pour dispenser sa grâce. C'est pour cette raison que nous sommes
partenaires de sa grâce, pour devenir un canal. Nous sommes destinés à la
dispenser aux autres. J'appelle cela les « gens de la grâce ».
« A chacun de nous
a été fait la grâce… » (Ephésiens 4/7). A cause du confort qui nous est fait au
travers de la grâce de Dieu, il est impossible de continuer à souffrir toute
notre vie. A un certain point, lorsque nous sommes guéris par le Seigneur, nous
commençons à construire un réservoir de la grâce de Dieu.
Je crois que c'est
ce que Dieu a voulu dire quand Il a écrit : « J'ai été fait ministre,…
(Ephésiens 3/7-8). « Nous sommes tous participants de sa grâce » (Phil 1/7).
L'apôtre fait une profonde déclaration. Il dit : « Quand je suis allé au
trône de Dieu pour obtenir grâce, c'est pour vous. Je veux être un berger
reconnaissant, pas un juge. Je veux être capable de dispenser la grâce envers
vous au moment de vos besoins. » La grâce de Dieu a fait de Paul un berger
plein de compassion capable de pleurer avec ceux qui pleurent.
Pierre écrit :
« Comme chacun a reçu le don… » (1 Pierre 4/10). Que veut dire être un bon
dispensateur de la grâce de Dieu ? Suis-je une telle personne ?
Est-ce que je passe mon temps à prier seulement pour ma propre douleur et mes
conflits ?
Lorsque nous étions
à l'hôpital avec Tiffany, nous avons vu les gens de la grâce appartenant à Dieu
en action. Debbie et Roger étaient portés par l'amour de leur congrégation. Le
soutien de ces croyants, de leur pasteur et sa femme, envers notre famille
était incroyable. La grâce coulait de toutes les directions. Les gens
apportaient des repas tout prêts pour Debbie et Roger. D'autres vinrent avec
des peluches pour Tiffany. Un groupe déclara : « Nous ne voulons pas être
un poids, nous venons juste pour prier », et ils se tinrent en dehors de la
chambre de Tiffany, en train d'intercéder.
J'ai vu les mêmes
grâces couler de la congrégation de Times Square lorsque nous sommes rentrés à
la maison. Le pasteur Carter Conlom avait laissé un message sur notre répondeur
téléphonique disant : « David et Gwen, nous vous aimons, cette église
jeûne et prie pour Tiffany. » Plus tard, comme je marchais dans les rues de
New-York, me sentant lourd et rempli de peine, notre pasteur Neil Rhodes me
vit. Il s'arrêta et dit : « Pasteur Davis, vous et votre famille êtes
tellement aimés. Nous nous tenons tous avec vous. » Mon esprit était élevé au
travers de la grâce qui m'avait été faite.
J'ai vu les mêmes «
gens de grâce » dans la salle d'attente de l'hôpital de Virginie. Alors que je
parlais avec Debbie et Roger à propos de l'opération de Tiffany, une mère
éperdue entra. Elle s'est assise sur le fauteuil, paraissant avoir le cœur
complètement brisé. Bien-aimés, les souffrances présentes produisent quelque
chose de précieux dans nos vies. Elles forment en nous un cri appelant la grâce
pour l'offrir à ceux qui souffrent. Nos souffrances nous font devenir des «
donneurs de grâce ».
Je crois que c'est
pour cela que j'étais si troublé en lisant le livre de Job récemment. J'étais
en colère en voyant comment ses trois soi-disant amis l'ont traité au milieu de
son chagrin. Page après page, dans ma Bible, j'ai noté : « Cruel !
Horrible ! » Ces hommes ont dit à Job, « Si tu es juste et droit,
certainement alors il veillera sur toi, et rendra le bonheur à ton innocente
demeure » (Job 8/6). « Ainsi arrive-t-il à tous ceux qui oublient Dieu » Quand
je lui ai demandé ce qui n'allait pas, elle m'a dit, « Le foie de mon fils de
15 ans a cessé ses fonctions il y a quelques semaines. S'il ne reçoit pas de
transplantation, il ne vivra pas plus de quelques semaines. »
J'ai demandé à
cette femme si je pouvais prier pour elle. Avec son accord, j'ai commencé à
prier. Au bout d'une minute, j'ai entendu tout un remue-ménage. J'ai ouvert les
yeux et découvert Debbie assise auprès de cette femme. Elles se soutenaient et
se réconfortaient mutuellement, pleurant ensemble, entourant les épaules de
l'autre.
Debbie commença à
prier pour cette femme. Je savais que cette prière venait du fond du cœur de ma
fille. J'étais témoin de l'action des gens de grâce. Ma fille et cette femme
étaient liées par la même peine partagée.
(8/13). « Tes vains
propos » (11/3). « Il ne te traite pas selon ton iniquité » (11/6).
Il y a quelques
mois, j'ai envoyé un message intitulé : « Vous n'avez pas besoin de
comprendre vos afflictions, vous avez la grâce. » Après cela, je reçus
plusieurs lettres de personnes blessées parmi mes lecteurs. En substance, ils
me demandèrent de les rayer de la lettre de nouvelles : « Vous ne
comprenez pas pourquoi vous souffrez tellement, personnellement je le sais.
Vous n'avez pas la foi, je ne veux rien avoir à faire avec votre évangile. Vous
devriez avoir l'autorité sur vos afflictions ».
Bien évidemment ces
réponses n'étaient pas données par le Saint-Esprit. Ces personnes n'avaient pas
reçu la marque de la grâce et de la compassion qui caractérise le Seigneur.
Certaines personnes retirent une satisfaction cruelle des souffrances des
autres. Lorsque Debby passa au travers de son premier cancer, les responsables
de l'église dont elle faisait partie lui demandèrent de partir car « elle
n'était pas un témoignage de la guérison divine ».
Ce genre d'attitude
me fait crier avec l'apôtre Paul : « Fais de moi Seigneur un distributeur
de ta grâce. Permets que j'expérimente ta compassion pour que je l'apporte à
d'autres ». Je n'ai aucune amertume envers ces personnes, je sais avec
assurance que le temps vient où ils devront faire face à leur heure de souffrance
et de douleur, et dans cette attitude, ils n'auront aucune ressource pour faire
face.
Job devint un
distributeur de grâce parce qu'il comprit l'épreuve. Il put donner un
témoignage à sa femme qui se trouvait dans un chagrin sans nom.
Cependant, peu de
temps, après la joie et le rire revinrent dans la maison. Job fut guéri et
d'autres enfants vinrent remplir la maison : 7 fils et 3 filles comme
auparavant. Tout fut restauré et plus encore.
Job et sa femme
appelèrent leur première fille Jémina, qui veut dire « Chaleur, amour, petite
colombe ». La femme de Job, non seulement revint à la vie, mais se réjouit à
nouveau. Bien sûr elle n'a jamais oublié le passé. Mais maintenant un nouveau
monde de bénédictions l'attendait. Et cet homme juste (Job) vécut encore 140
ans. L'écriture nous dit qu'il vit « ses fils, les fils de ses fils, jusqu'à 4
générations » (job 42/16).
La parole de Dieu
nous assure que « les larmes arrivent dans la nuit, mais la joie vient le matin
» (Ps 30/5), et tout cela arrive par grâce.