Vivre avec la dépression
Trouver de l’espoir quand la vie nous semble désespérée
Christy Lindsay
Une petite main
toute douce me réveilla un matin. J’ai
frotté mes yeux et j’ai vu mon père qui se tenait à côté de mon lit.
« Ma chérie, »
me disant tout doucement, « ta Grand-maman Louden est morte ce matin. »
Une porte c’est
fermée brusquement dans mon esprit. Cet écho
profond m’a laissé dans un endroit noir et sans espoir.
Dix-huit années ont
passé, maintenant je vois ses yeux remplis de larmes avec un nouveau
regard. Vous connaissez cette citation « c’est
facile à dire après coup » ? Justement,
cela devrait être vrai parce que maintenant je vois la mort de ma grand-mère
comme le déclencheur de ma première dépression majeure.
J’ai combattu ce
désordre majeur de dépression, communément connu sous une dépression clinique,
depuis plus de 18 ans, maintenant. Je vis des hauts et des bas. Quelques fois les
moments de déprime durent deux semaines et plus. Avant, ces moments de déprime ce
prolongeaient entre quatre à dix mois, sans avoir aucun soulagement. Puis tout à
coup, sans raison, je retrouvais de l’espoir.
Je retrouvais mon état normal pour une période de trois à quatre mois. Mais quand quelque chose basculait dans ma
vie, je replongeais dans la noirceur.
Allez cherchez de l’aide
Ce fut un très long pèlerinage avant qu’un médecin me soit venu en aide
en me prescrivant des antidépresseurs pour une période de 11 mois. J’avais les yeux rougis de larmes de
soulagement. Je savais, enfin, que je
retrouverais ma santé. Mon médecin
savait que j’étais malade et que j’avais besoin de soin pour une longue période.
J’ai commencé à voir la vie un peu plus en couleur que jamais auparavant
après quelques minutes seulement de la prise de ces antidépresseurs. Je m’émerveillais
à la vue de la verdure et d’un magnifique ciel bleu. Dans les semaines auparavant, je ne broyais que
du noir.
Malgré ce départ encourageant, je ne me suis pas rétabli immédiatement.
Avant de trouver une l’équilibre dans la médication, cela a pris six mois. Puis, après 2 mois de traitement, mon médecin
m’a annoncé qu’elle n’était pas qualifiée pour me soigner. Elle m’encouragea
fortement d’aller consulter un psychologue.
Mais je ne voulais vraiment pas aller consulter un psychologue ! Ne pourrais-je pas juste prendre ce petit
comprimé et me sentir mieux ? J’ai donc commencé à noyer ma dépression dans l’alcool,
dans des films et la lecture. Mais j’ai réalisé que je me défoulais violemment
sur mes enfants et que mon alcoolisme les mettait en danger.
Donc j’ai sorti mon livret d’assurance et j’ai prié sur chaque nom de psychologue
et psychiatre que j’y trouvais. Le
psychologue que j’ai enfin choisi m’a aidé vers la santé mentale, même si à ce moment-là
je ne prenais pas les bons antidépresseurs. Puis après trois différentes doses
nous avons enfin découvert le bon dosage.
Trouver l’espoir
Mon mari m’a suggéré d’engager une gardienne d’enfant à temps partiel
afin que je puisse prendre le temps d’écrire et de laisser mon esprit se
reposer. Pendant que les enfants étaient
chez la gardienne, l’écriture, l’exercice et faire des balades en voiture m’ont
beaucoup aidé à vouloir être avec eux et de retourner les chercher. J’ai commencé à croire que je commençais à
aller mieux.
Un jour, une amie m’a appelé et m’a offert de diriger un petit groupe d’étude
biblique pour les dames. Je me suis mise
à prier là-dessus puis j’ai accepté le poste. Je croyais que j’étais capable de
bien diriger ce groupe d’étude et la responsabilité hebdomadaire de ces
enseignements. Je savais que mes enfants
s’amuseraient dans la garderie de l’église pendant mon enseignement. J’avais trouvé l’espoir.
Malgré la nature épuisante de la dépression, je remercie mon Dieu de
cette maladie. Qu’a-t-il fait avec cette
dépression, Il m’a confié trois
ministères ! Je dirige maintenant une école du dimanche pour adulte et une
étude biblique pour dames, et j’écris ! Dieu m’a soutenu et m’a secouru lorsque
personne d’autre ne le pouvait !
Je m’accroche maintenant au Psaumes 139.7-8,10 :
v.7 « Où irais-je loin de ton esprit, Et où fuirais-je loin de ta face
? v.8 Si je monte aux cieux, tu y es ;
Si je me couche au séjour des morts, t’y voilà (suicide).v.10 Là aussi ta
main me conduira, Et ta droite me saisira.
Conseils pratiques pour vivre avec la
dépression
·
Essaie de tenir un journal et d’écrire.
·
Mets sur papier toutes tes pensées toxiques et sort les de ton esprit. Ne lis surtout pas ce que tu as écris.
·
Essaie d’aller prendre une marche, faire de la bicyclette ou même aller
nager.
·
Respire à fond, prend du soleil et fait bouger ton corps pour détendre ton
esprit.
·
Échappe-toi dans des livres légers ou fait des mots croisés ou du
Sudoku.
·
Va voir un psychologue ou un psychothérapeute. Ils sont formés pour bien comprendre la
maladie mentale. Ils savent exactement ce que vous allez leur décrire et
comment traiter votre problème. Il n’y a
aucune raison d’avoir honte. Si vous
aviez une maladie de cœur, vous iriez voir un cardiologue, n’est-ce pas ? Vous iriez voir un médecin qui pourrait vous
aider.
·
Ne faites aucun changement majeur dans votre vie, ne prenez aucune
décision majeure – ne déménagez pas, ne changez pas de travail, ne faites pas
de nouvelle conquête, ou n’entamez jamais un divorce.
·
Lisez le prophète Jérémie et les Psaumes. Ces hommes de Dieu ont combattu la
dépression, et David était appelé l’homme selon le cœur de Dieu. Lisez aussi Esaïe 53.
Dans ce
livre, Jésus est appelé « un homme de douleur habitué à la souffrance ».
Vivez-vous
avec un être cher qui est dépressif ? Voici quelques signes avant-coureurs :
·
Anxiété, irritabilité, changement d’humeur, la
rage, le désespoir.
·
Changement dans le cycle du sommeil. Dorme-t-il trop ? Ou pas assez ?
·
Changement dans les habitudes alimentaire.
Mange-t-il trop ? Ou pas assez ?
Quelques
conseils pour vivre avec une personne dépressive.
·
Demandez à Dieu de croire que votre amoureux n’est
pas un lâche. Qu’il ou qu’elle n’essaie
pas de ruiner volontairement le bonheur de tous. Cette personne est malade. Elle ne peut pas s’extirper facilement de
cette situation.
·
Demandez à Dieu de vous aider à comprendre que
vous ne pouvez pas vous raisonner, ou vous dissuader ou toute autre personne, de
la sortir d’une dépression chimique.
Pouvez-vous raisonner ou dissuader quelqu’un de sortir de son diabète ?
·
Accrochez-vous aux promesses de Jésus qui vous
dit qu’il ne vous abandonnera pas ni vous, ni votre bien-aimé. Il a promis, « Et voici, je
suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. » (Matt.28.20).
Découvrez
l’espoir dans la dépression
·
Cherchez de
l’aide. Voir un psychologue et/ou un
psychiatre. Jésus désire vous guérir
afin que vous puissiez le servir. Il vous a créé afin que vous puissiez
accomplir les œuvres qu’il vous a préparé à l’avance. Vous ne pouvez pas accomplir ses œuvres si
vous êtes tellement dépressif que vous ne bougez pas de votre sofa.
·
Tenez
fermement à cette vérité que la dépression n’est pas votre faute. Vous n’avez fait rien de mal. Croyez aussi que ce n’est la faute de
personne d’autre. C’est une maladie,
comme le cancer ou le diabète.
·
Demandez à
Dieu d’ouvrir votre esprit à la possibilité qu’Il permet que vous passiez par
cet épreuve, par cet isolement et votre misère afin que vous puissiez aider
ceux qui souffre comme vous.
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2012 by Christianity Today/ChristianBibleStudies.com.
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